- c - Etat des lieux des projets en cours

- i - Hô Chi Minh Ville

Avoir un métro est le rêve que partagent un bon nombre de grandes villes en Asie du Sud-Est, et le Viêt-nam, avec Hô Chi Minh Ville en particulier, n’échappe pas à la règle.

Avant l'année 2000, le Centre de Recherche et de Développement sur les Transports au Sud (TDSI South) avait recommandé à la suite d’une étude la réalisation de deux lignes de métro, l’une reliant Ben Thanh à Binh Tay et l’autre Ben Thanh à l'aéroport Tan Son Nhat. A l’époque aucun investisseur ou constructeur de métro ne s’était manifesté. A partir de 2000, de plus en plus de constructeurs s'intéressent à la possibilité de réaliser à Hô Chi Minh Ville. Dès août 2001, la Federal Transit Administration (FTA) des Etats-Unis visitait la ville afin de recenser des opportunités pour le développement d’un réseau de métro mais aucune suite ne fut donnée ensuite.

A la suite de la présentation du projet de métro en octobre 2002 par le Comité Populaire d’Hô Chi Minh Ville, plusieurs investisseurs potentiels se sont manifestés : Siemens et Lahmeyer International (l'Allemagne), Georgia Monorail Consortium (USA), un partenariat entre Louis Berger et Pricewaterhouse Coopers (USA), le Groupe Chiaphua de Hong Kong chinois, la société française Openasia, et un partenariat japonais entre Itochu et CHBUHSST.

Seul Groupe Siemens est allé plus loin : avec le soutien du gouvernement allemand, il a mis en place un bureau d’études germano-vietnamien pour la conception et la mise en place de premières lignes de métro. une étude de faisabilité sur deux premières lignes de métro pour Hô Chi Minh Ville a été réalisée de juin à novembre 2003. Il s'agit donc d'une ligne de 14 km reliant Ben Thanh et la gare d'autocars interurbain Ben Xe Mien Tay et une autre de 13 km reliant Ben Thanh et Tham Luong. Le Consultant TEWET (allemand) a estimé le coût total de deux premières lignes à environ 800 millions de US$. Le Ministère de l'Economie et du Travail du Gouvernement allemand a supporté le coût total de l'étude bien que Siemens y contribue une aide financière initiale.

Au stade actuel, le projet de métro semble moins incertain, et afin de le faire avancer, le Maire de la ville a créé par décret, le 4 février 2004, le Comité de Gestion du Projet de Construction de deux premières lignes de métro à Hô Chi Minh Ville financé par le budget municipal. Il est prévu que dans les 6 derniers mois de 2004, le Gouvernement allemand et le Gouvernement vietnamien concluront un document officiel à ce sujet. Puis, la négociation pour un prêt de type ODA sera menée alors que les emprises du site devront être libérées pour la construction en 2005. On ignore encore si le Gouvernement Allemand à travers la Banque Allemande pour le Développement est en mesure d’accorder un prêt pour ce projet.

Illustration 21 : Projet de deux premières lignes de métro pour HCMV
Illustration 21 : Projet de deux premières lignes de métro pour HCMV

Ainsi, les perspectives d’un système de transport collectif de masse s'annoncent bien. Suite à l’annonce, par le Comité Populaire d'Hô Chi Minh Ville, d’un programme de construction de 6 lignes de métro pour la période 2004 – 2010, soit un investissement total estimé à 3 milliards de US$, plusieurs grandes sociétés dans le monde se sont manifestées. La première proposition est venue de Siemens en premier, suivi de Jobrus (Russie), Mitsui (Japon), et plus récemment le groupe Samsung (Corée). Jobrus et Samsung ont signé un Memorandum of Understanding avec la municipalité sur la réalisation d'études de faisabilité pour des lignes de métro.

Les projets de transport pour Hô Chi Minh Ville à horizon 2020, tels qu’ils figurent dans le Master Plan de Transport élaboré par ALMEC se répartissent de la manière suivante :

Tableau 25 : Projets de transport prévus pour Hô Chi Minh Ville en 2020
    Coûts
(En millions de S$)
%
Projets en cours   811 5,8
Nouveaux projets
Infrastructures routières 9.279 66,0
Gestion de la circulation 160 1,1
Transports collectifs 3.455 24,5
Transport Environnement 360 2,6
Total 14.065 100,0
Source : Houtrans, Final Report, Study Outline, juin 2004, p.7

Les infrastructures routières occupent le poste de dépenses le plus élevé, loin devant les transports collectifs. Cependant il faut observer que les infrastructures routières (nouveaux axes autoroutiers et les périphériques) profiteront non seulement aux usagers des transports privés de personnes et de marchandises, mais aussi aux transports collectifs qui les emprunteront.