Influence de la saillance des éléments structuraux des exemples

Si l’ajout de graphiques au texte ou aux problèmes semble jouer un rôle dans la mise en œuvre de processus d’apprentissage, la mise en évidence des éléments structuraux semble également jouer un rôle important. Ainsi, le même exemple peut donner lieu à des apprentissages très différents selon que l'on rende plus ou moins saillants les éléments structuraux qu'il contient. Dans une série de recherches, Catrambone (1994 ; 1995 ; 1996) compare deux groupes de sujets qui étudient des exemples (Figure 9). Pour l'un des groupes, un élément structural de l’exemple est mis en évidence par une étiquette (« label ») qui nomme explicitement ce qui est calculé, tandis que l'autre groupe étudie les mêmes exemples sans « étiquette ». (Figure 9). Les résultats obtenus montrent que simplement en étiquetant un élément important de la résolution, on peut améliorer considérablement l'apprentissage.

Figure 9 : Exemple de problème proposé par Catrambone, (1995, 1996) avec ou sans label

L’étude des verbalisations des participants sur les exemples (Catrambone, 1996) montre que la mise en évidence d’un élément structural (un sous-but) par une étiquette amène l'apprenant à s'interroger sur ce sous-but et favorise l’apprentissage. Cet auteur montre aussi que la structuration des exemples en sous-buts importe plus que le contenu du « label » associé au sous-but. Ainsi, si l’on introduit dans l’exemple un label non informatif, les sujets progressent davantage que si l’on n'introduit pas de label (Catrambone, 1996).

Catrambone (1995, 1996) montre ainsi que la présence d’une étiquette joue un rôle important : les apprenants s'interrogent sur les raisons du positionnement de cette étiquette et ce faisant, ils identifient les éléments structuraux de l’exemple pertinents pour la résolution. La présence d’une étiquette semble donc favoriser la généralisation via la mise en œuvre de processus explicatifs.