Résultats

Afin de nous assurer que les résultats ne soient pas biaisés par une difficulté de compréhension de la solution du problème source, nous n’avons pas analysé les protocoles des sujets qui ont commis des erreurs lors de la réécriture de la solution de ce problème ; 11 protocoles n’ont pas été analysés (5 sujets dans le groupe facile, 6 dans le groupe difficile). Notre analyse porte donc sur 89 protocoles.

Les solutions proposées par les sujets ont été codées à partir des critères utilisés par Gick et McGarry (1992). Quatre catégories de réponses étaient distinguées : (1) réponses justes, (2) absence de référence à la parité (« nonparity solution failure »), (3) identification d’une caractéristique de la réponse seulement (« one feature solution failure »), et (4) autres types de réponses (« autre »).

Ainsi, par exemple, pour le problème du dîner :

(1) Une réponse était codée comme correcte si elle contenait au moins deux des éléments suivants : (a) un homme et une femme sont assis à chaque table, (b) deux femmes s’en vont, (c) reste deux hommes qui ne peuvent pas s’asseoir à la même table.

(2) Les réponses de type « nonparity solution failures » (erreurs de non parité) ne faisaient aucune allusion à la notion de parité, et proposaient une autre représentation du problème, par exemple : « ce n’est pas possible car si on enlève une table, il faut avoir deux places consécutives libres, or ceci est impossible d’après le schéma si les gens ne bougent pas. ».

(3) Les réponses de type « One-feature solution failures » (« erreurs un trait ») ne contenaient qu’un seul des trois éléments correspondant à la parité, par exemple : « ce n’est pas possible vu que le nombre d’hommes est supérieur à celui des femmes et qu’ils ne sont pas autorisés à se déplacer ».

(4) Les autres réponses incorrectes incluaient les réponses qui considéraient que le problème était possible (par exemple en violant des contraintes du problème), les feuilles blanches ou les réponses non claires.