Enlever ici les conditionnels

Avant que les élèves utilisent Ambre-add, il nous semble important qu’un travail préalable soit fait en classe afin d’introduire les schémas utilisés dans le logiciel ; nous pensons que les élèves auront moins de difficultés à intégrer cette représentation si elle est proposée par l’enseignant. Ce travail pourrait s’appuyer sur un « kit » de prise en main proposant des activités destinées à faciliter la compréhension des schémas (cette démarche a déjà été adoptée dans d’autres projets pour améliorer l’accessibilité du logiciel (Gregori et al., 2004)). Au cours de cette séance préparatoire, l’enseignant pourrait également présenter aux élèves l’intérêt de la démarche proposée dans Ambre-add, qui consiste non pas à calculer la solution immédiatement, mais à représenter autrement le problème, puis à rechercher un problème proche déjà rencontré avant d’en calculer la solution.

Ensuite, la première séance d’utilisation du logiciel doit être dévolue à sa prise en main. Le tutoriel en cours d’élaboration pourra permettre à l’apprenant de découvrir l’environnement. Après cette phase de découverte, il nous paraît important de prévoir une orchestration instrumentale (Trouche, 2002) afin d’orienter la manière dont les apprenants s’approprient le logiciel. On peut imaginer que les élèves résolvent un premier problème en étant deux par ordinateur afin de s’entraider pour comprendre le principe de Ambre, puis qu’un problème soit résolu par un élève « sherpa » (dont la résolution serait suivie par toute la classe) qui expliciterait sa démarche et qui pourrait être aidé par l’encadrant de la séance. Cette proposition est à tester pour voir dans quelle mesure elle peut être réalisable et si elle conduit à des résultats satisfaisants.

Après cette première séance d’utilisation, les élèves doivent utiliser le logiciel individuellement pendant plusieurs séances. Les expériences menées jusqu’ici ne nous ont pas permis de déterminer le nombre « idéal » de séances d’utilisation du logiciel ou le rythme d’utilisation idéal. Quatre séances assez rapprochées nous semblent cependant être une durée minimum d’utilisation pour s’approprier le logiciel et bénéficier de son utilisation. Durant ces séances d’utilisation, il nous semble important qu’un tuteur soit présent afin de répondre aux questions, de rassurer et de débloquer les élèves en impasse et de conduire les élèves passifs à s’impliquer d’avantage dans l’activité. Après quelques séances, il pourrait être intéressant que l’enseignant mène une discussion collective en classe sur l’utilisation de Ambre-add afin de permettre aux apprenants d’avoir une réflexion sur leurs stratégies et leurs difficultés, et afin de faire le lien entre les activités réalisées avec le logiciel et les activités effectuées en classe.

Ce scénario pédagogique est une première proposition issue des observations en classe, il serait maintenant nécessaire d’en discuter avec des enseignants et d’observer la manière dont il est mis en place. Les retours positifs des enseignants dont les classes ont participé aux évaluations nous laisse supposer que cette intégration est possible. En effet, ceux-ci ont considéré que Ambre-add était complémentaire aux activités de découverte proposées en classe, ils ont apprécié la diversité des classes de problèmes et des habillages présentés par le logiciel, et ont demandé à l’utiliser en complément de leurs activités en classe.

Par ailleurs, pour faciliter l’intégration du logiciel en classe, l’équipe du projet Ambre a travaillé sur un module pour l’enseignant (Duclosson, Jean-Daubias et Riot, 2005). Ce module doit permettre à l’enseignant de préparer facilement une séance d’utilisation du logiciel en l’assistant dans la construction des problèmes présentés et en lui permettant de paramétrer le logiciel grâce à une interface simple à utiliser.