La mise en œuvre des processus est-elle volontaire ?

A la fin de la première partie, nous avons soulevé une seconde question : la mise en œuvre des processus de généralisation doit-elle nécessairement s’effectuer de manière délibérée ? Peu d’études portent sur cette question, mais celles-ci vont plutôt dans le sens d’une mise en œuvre délibérée des processus comme condition nécessaire à l’apprentissage. Cette hypothèse a des implications pour la conception des EIAH. En effet, nous avons vu que certains élèves essaient de répondre par essai-erreur en tirant partie des fonctionnalités du système pour produire une réponse correcte sans réfléchir au problème posé. Lorsque les apprenants appliquent cette stratégie, ils n’essaient pas de mettre en œuvre un processus de généralisation à partir des exemples ou du problème présenté, au contraire. Donc si les processus doivent être mis en œuvre de manière volontaire pour que s’opère un apprentissage, les EIAH destinés à faciliter la mise en œuvre de ces processus doivent proposer une interaction qui incite l’apprenant à être actif et doivent limiter (et tenter de supprimer) les possibilités de répondre ou de passer à l’étape suivante automatiquement sans une réflexion approfondie sur le problème.