3.2.3. Second cycle. Lecture littéraire ?

Nous aurions pu choisir un texte et son appareil pédagogique dans un manuel en usage actuellement ou la prestation orale d’un candidat au baccalauréat à partir d’un texte, nous avons préféré recourir au sujet d’épreuve écrite qui a été proposé en 2002, au baccalauréat des élèves hispanistes LV1 des sections ES et S. On pourrait objecter qu’il s’agit d’épreuves écrites et que notre propos porte sur le rôle déclencheur de parole du texte écrit mais comme nous l’avons déjà signalé en 2.5.3. et nous réexaminerons cette question d’un autre point de vue, la langue qui est enseignée et apprise est d’essence écrite. D’autre part ce qui plaide en faveur de l’exemplarité du sujet de baccalauréat c’est son caractère public et conséquemment l’impact qu’il aura sur les pratiques.

Les sujets du baccalauréat, a fortiori quand ce sont des sujets nationaux, sont la traduction, tangible, visible et exposée aux usagers du système scolaire des options d’enseignement - apprentissage que prennent les autorités inspectorales responsables. Ce dispositif d’évaluation, bien que totalement imbriqué dans un « macro-dispositif » qui est lui-même le résultat de compromis administratifs, sociaux, politiques, n’en demeure pas moins représentatif d’une politique propre à l’espagnol. Il n’est que d’observer les différences sensibles avec les épreuves de baccalauréat de l’allemand ou de l’anglais.

D’autre part, tous ceux qui sont concernés par cette évaluation, les élèves des classes de première et terminale au premier chef et leurs professeurs, vont, dans un réflexe bien compréhensible de rentabilité, se caler sur les épreuves des années précédentes pour préparer les épreuves à venir. Il est probable que les dites épreuves contribuent plus à informer le travail en classe que bien des Instructions Officielles.