7.6. Une représentation de la langue qui conditionne l’apprentissage.

Comme nous l’avons vu, le noyau dur de la didactique de l’espagnol ne prend pas en compte les activités cognitives que requièrent ou que pourraient requérir les tâches qu’il fait effectuer par les élèves. Nous avons évoqué pour l’expliquer des raisons liées au contexte historique et institutionnel de l’enseignement de l’espagnol et des raisons plus intrinsèques quoique liées aux précédentes qui tiennent, d’une part à la savante économie du cours canonique, et d’autre part à la finalité même donnée traditionnellement à l’activité scolaire d’apprentissage de l’espagnol : reproduction de formes sélectionnées et données comme modélisantes. L’ellipse didactique qui en résulte et qui a été signalée par C. Puren, n’est pas technique. Mettre en œuvre le modèle méthodologique du cours magistral dialogué pour faire apprendre l’espagnol revient non seulement à nier les états transitoires de l’activité d’apprentissage mais peut-être à les interdire.