9. Conclusion

9.1. La question axiologique.

V. De Landsheere affirme :

‘« Des options axiologiques vont dépendre directement les buts poursuivis par l’éducation. En effet, ce que normalement on s’efforce de transmettre aux autres, c’est ce à quoi on accorde le plus de valeur. » 346

Nous ne discuterons pas ici les attendus éthiques qui sont affichés dans tous les textes officiels concernant les langues étrangères et qui revendiquent tous leur adéquation avec les finalités essentielles de l’École. Les programmes de première se disent conformes « à ses missions intellectuelles et éducatives fondamentales » 347 , ceux de seconde sont un peu plus explicites et mettent l’accent sur la formation du sujet dans son rapport à l’autre :

‘« La mobilité accrue des personnes, la nécessité d’accéder à une information de qualité, à une communication aussi authentique que possible, le besoin de promouvoir la compréhension mutuelle et l’ouverture sur d’autres cultures renforce l’importance de l’apprentissage des langues vivantes. » 348

Ce texte met clairement l’apprentissage des langues au service d’une formation du sujet qui les transcende. Nous nous demandons ici comment les valeurs qui sous-tendent ces principes généraux sont déclinées dans les activités quotidiennes qui sont préconisées en espagnol. Cette question semble d’autant plus fondamentale qu’elle conditionne la transmission même de ces valeurs :

‘« Car c’est bien au cœur de chaque activité éducative que peuvent s’éprouver et – peut-être – se transmettre les valeurs. » 349
Notes
346.

De Landsheere V. L’éducation et la formation, p. 12.

347.

France, M.E.N. Programmes de première, 2003, p. 4.

348.

Op. cit. 2002, p. 4.

349.

Meirieu P. Le choix d’éduquer, éthique et pédagogie, p. 144.