Première partie :
Le préfet, représentant fidèle de l’exécutif dans le département

A l’étude des règles régissant la carrière préfectorale, on ne peut que remarquer qu’on a voulu faire du préfet, depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui, l’homme de confiance du Gouvernement (Titre I er ).

Depuis 1800 jusqu’à aujourd’hui, le droit a doté ce dernier d’une très grande liberté dans la nomination des membres de l’administration préfectorale et a maintenu les préfets dans une situation de grande précarité en liant leur sort au maintien par l’Exécutif de sa confiance en eux.

Si une telle dépendance personnelle relevait, sous le Consulat ou l’Empire, du droit commun des agents de l’Etat, il nous faut constater que sa pérennité en fait aujourd’hui une situation originale, eu égard à l’évolution constante vers une plus grande protection du fonctionnaire qu’a connue le droit de la fonction publique.

C’est cette soumission au Gouvernement qui explique que l’on ait fait du préfet, dans la circonscription départementale, l’autorité déconcentrée de droit commun (Titre II).

Titre Ier : Le préfet, homme de confiance du Gouvernement

Titre II : Le préfet, autorité administrative déconcentrée de droit commun