Conclusion du Titre Ier

Les fidélités humaines sont fragiles

Le risque est grand de voir le préfet faire corps avec le département confié à son administration, au point d'être tenté de faire prévaloir les intérêts locaux sur les intérêts nationaux ou sur ceux du Gouvernement.

C'est pourquoi les Gouvernements successifs ont veillé à ne pas accorder au préfet un statut par trop protecteur, dont ils peuvent raisonnablement craindre qu'il serait de nature à émousser l'autorité dont ils disposent sur leur représentant dans le département et, partant, le zèle qu'ils espèrent lui voir faire montre dans la défense de leur politique.

Conçu dès le départ comme autorité déconcentrée de droit commun, le préfet l'est resté, de 1800 jusqu'à nos jours (Titre II), même si ce principe a quelque peu été écorné par l'affaiblissement de la circonscription départementale au bénéfice de la régionale.