Chapitre 1er : Un principe pérenne quoique remis en cause

Le préfet, depuis ses origines consulaires, a vu son sort lié à celui du département. La contestation de la circonscription départementale, contestation dont on peut dire qu'elle est ancienne et permanente, ne peut dès lors que l'affecter.

La tardive et progressive constitution d'une administration déconcentrée au niveau régional s'est faite au détriment du préfet de département (Section 1 ère ).

On a pu lire avant 1982, et sous des plumes illustres, que la qualité d'autorité déconcentrée de l'Etat était parasitée par celle d'administrateur départemental, et que le préfet faisait parfois (souvent ?) primer cette dernière qualité sur celle de serviteur du gouvernement dans le département. On a pu ainsi saluer en 1982 la fin de cette « anomalie » qu'était le « dédoublement fonctionnel » du préfet.

Mais la question se pose aujourd'hui de savoir si d'un dédoublement fonctionnel, on n'est pas tombé dans un autre puisque le préfet apparaît de plus en plus comme une autorité déconcentrée des institutions européennes (Section 2).