III.5.1.3. Résultat sur les passages entre la page de « structure » et la page de « Menu de films » de l’hyperfilm lors de la navigation

Les résultats précédents ont montré globalement la présence dans les différents types de pages de l’hyperfilm. On s’intéresse ici à la présence continue dans un type de page, ce qui permet de caractériser la rapidité avec laquelle les élèves passent d’une page à l’autre. On peut penser que si ces derniers ne restent que peu de temps dans une page, ils auront moins l’occasion d’y prélever de l’information.

La représentation adoptée profite du fait qu’il n’y a que trois types de pages. Leur continuité de présence peut donc se représenter sur les axes x, +y et –y. Tant que la page de « structure » est présente, on accumule (à l’oblique ascendante) des points de coordonnées x+1, y+1. Dès qu’intervient un changement de page, on revient à la valeur y = 0 pour l’abscisse x+1. Tant que la page de « Menu de films » est présente, on accumule des points (à l’oblique descendante) de coordonnée x+1, y–1. Les points sur l’axe des x représentent les interventions pendant lesquelles la page de « film » est présente. Nous avons vu précédemment que c’était la plus nombreuse.

Les résultats pour les deux binômes, représentés dans les graphes ci-dessous (diagrammes 3.3 et 3.4), constituent une représentation plus claire, parce que bidimensionnelle, que celle présentée précédemment sur plusieurs horizontales (diagrammes 3.1 et 3.2).

Diagramme 3.3 – Passages entre la page de « structure » et la page de « Menu de films » de l’hyperfilm reconstruit lors de la navigation (cas des élèves Elise et Florence)
Diagramme 3.3 – Passages entre la page de « structure » et la page de « Menu de films » de l’hyperfilm reconstruit lors de la navigation (cas des élèves Elise et Florence)
Diagramme 3.4 – Passages entre la page de « structure » et la page de « Menu de films » de l’hyperfilm perceptiblelors de la navigation (cas des élèves Marie et Barthélemy)
Diagramme 3.4 – Passages entre la page de « structure » et la page de « Menu de films » de l’hyperfilm perceptiblelors de la navigation (cas des élèves Marie et Barthélemy)

Ces résultats permettent de se prononcer sur le problème de la possible désorientation dans l’hyperfilm lors de la navigation (passages rapides de l’axe +y à l’axe –y). Cela est arrivé quand les élèves n’ont pu trouver un film approprié ou un film prescrit.

Ces graphes mettent aussi en évidence que la présence dans les pages de « structure » (axe +y) est plus uniforme pour les deux binômes, que celle dans les pages de « Menu de films » (axe –y). Ce résultat, qui ne pouvait pas être anticipé, traduit que les élèves mettent moins de temps pour se décider à voir un film dont le titre est donné que pour choisir un thème de films. On peut aussi dire que présenter des thèmes de films favorise le débat.

Il apparaît enfin que les élèves utilisent peu les pages de « structure » pour chercher un film (moins de segments +y que –y). Cela peut s’interpréter par l’usage de la facilité de se mettre devant une page de « Menu de films » et de tester un film.

Le tableau 3.18 présente les résultats sur les passages entre les pages des hyperfilms lors de la navigation.

Tableau 3.18 – Résultats sur les passages entre la page de « structure » et la page de « Menu de films » de l’hyperfilm (cas des deux binômes d’élèves)
Nature des passages
Types de passage
Passage rapide (17 fois) Passage lent (13 fois)
El - Fl Ma - Ba El - Fl Ma - Ba
1 → 3 5 fois 4 fois 4 fois 3 fois
3 → 1 4 fois 4 fois 4 fois 2 fois
Total 9 fois 8 fois 8 fois 5 fois

Le tableau montre que les deux binômes d’élèves utilisent plutôt les passages rapides (17 fois contre 13) entre les pages des hyperfilms, c’est-à-dire ils restent dans les différentes pages des hyperfilms avec les continuités minimums. Nous précisons ci-dessous les passages rapides en termes de désorientation dans l’hyperfilm et d’adaptation à l’hyperfilm alors que les passages lents caractérisent une longue discussion sur le contenu d’un film et/ou sur les liens conceptuels.