IV.2.2.4. Charge cognitive

Les limites des capacités de processus des mémoires de travail visuelle et verbale (Chandler & Sweller, 1991 ; Baddeley, 1992) ont été déterminées par des mesures d’empan mnémonique. On admet généralement que les sujets possèdent une capacité d’environ 7 unités d’information (Miller, 1956, cité par Weil-Barais, 1999). La notion de charge cognitive correspond au coût mental qu’impose l’exécution d’une tâche sur le système cognitif humain (Sweller, 1988). Celle qu’impose l’apprentissage multimédia varierait principalement selon la quantité d’informations et le mode sensoriel (visuel ou auditif) dans lequel elles sont présentées (Sweller, 1998, cité par Dubois et al., 2003). Selon la quantité d’informations présentées dans un produit multimédia, la charge cognitive est supposée dépendre des capacités de stockage et de traitement de l’information de la mémoire de travail des apprenants (Dubois et al., 2001).

Case (1978, cité par Georgiadou & Tsaparlis, 2000) a souligné qu’il faut réduire la charge sur la mémoire de travail des élèves, c’est-à-dire la quantité d’informations qui nécessitent leur attention. Mayer et Moreno (2002) ont expliqué que les élèves apprennent plus profondément quand leurs mémoires de travail visuelle et/ou verbale ne sont pas surchargées.

Les notions de mémoire de travail, de théorie du double codage, de charge cognitive, etc. vont permettre de poser des questions de recherche et de discuter nos résultats à la lumière d’un cadre théorique qui articule le cadre didactique habituel et des notions de psychologie. Par exemple, il sera question de comprendre pourquoi les élèves doivent regarder un même film plusieurs fois.