Choix des films et mémorisation

Plusieurs facteurs sont responsables du choix d’un film à regarder dont le "trait de surface", observé plusieurs fois. La reformulation par les élèves d’une question posée, et la production d’une nouvelle question, ont mis en évidence l’importance de la construction de la compréhension d’une information donnée.

La non-mémorisation des films est relative à certains effets : l’effet des connaissances aux niveaux reconstruits dans le film, l’effet de la charge cognitive et l’effet du double codage. Un texte difficile conduit à une moindre compréhension et une mémorisation plus aléatoire. Un texte de film peut être perçu comme difficile quand il contient beaucoup d’informations aux niveaux reconstruits. Les informations présentes dans le texte et absentes des images sont plus difficilement mémorisées. Dans un autre cas, un film dans lequel on montre et on commente plusieurs réactions chimiques, nécessite d’être vu plusieurs fois par les élèves pour qu’ils puissent donner du sens aux images qu’ils regardent. Si l’on souhaite une bonne compréhension et mémorisation des informations de film par les élèves, il faut limiter la quantité d’informations relatives au système chimique, et il faut éviter d’utiliser une seule source d’informations dans certains endroits du film.

Les activités cognitives incluent la mémorisation qui est considérée comme l’apprentissage d’une nouvelle information. Les élèves peuvent mémoriser les informations nouvelles (définitions, explications) pour favoriser la compréhension. Les élèves se rappellent de certaines informations de films après une semaine. Ces informations font partie donc de leurs connaissances conceptuelles. L’information apprise est stockée et indexée dans la mémoire à long terme pour l’utilisation future. Lors de la résolution de problème, cette information sort comme adapté aux connaissances antérieures. C’est la raison pour laquelle, ils ont utilisé leurs propres mots pour exprimer les événements mis en jeu dans les textes des films. Cela signifie qu’il y a des constructions cognitives dans le système conceptuel de l’élève comme la construction de l’idée et/ou des concepts.

Lors de la mémorisation la supériorité de l’image sur le texte (effet du double codage) a été observée. Les connaissances présentées avec des représentations iconiques, ou aux niveaux perceptibles, sont mieux réutilisées par les élèves. C’est la raison pour laquelle, la difficulté de mémorisation par les élèves des informations apportées par les films aux niveaux reconstruits a été observée.

L’absence des effets de primauté et de récence sur la mémorisation des films a été constatée. Cette dernière peut être liée à la familiarisation avec son contenu comme nous avons constaté dans le cas du film Effets des pluies acides. Tous les élèves se souviennent de ce film. La mémorisation des films ne semble pas dépendre du fait que les élèves voient le film une ou deux fois.

Nous pensons que les résultats de ce travail peuvent permettre d’aider soit à la conception des films intégrés dans les hypermédias, soit à leur utilisation dans des situations d’enseignement. Les films jouent un rôle de pont entre les connaissances préalables des élèves et les connaissances nouvelles à apprendre. Dans les différentes situations les élèves peuvent regarder le même film pour les différents buts (pour répondre à la question posée, pour répondre à leur propre question, pour mieux comprendre le système chimique présent dans le film, etc.).