1.4.2. Le système olfactif accessoire

Bien décrit chez l’animal, le système olfactif ‘accessoire’ permet la détection des phéromones qui sont des sécrétions externes produites par un organisme, et qui induisent une réponse physiologique ou comportementale chez un autre membre de cette espèce. Son rôle dans les mécanismes de reproduction, de reconnaissance du mâle reproducteur, d’agressivité entre les mâles, ou d’échanges entre les femelles et leur progéniture, fait l’objet de nombreux travaux (Halpern & Martinez-Marcos, 2003). Le système olfactif accessoire est constitué d’un organe voméronasal (ou Organe de Jacobson), présentant des neurorécepteurs spécifiques aux phéromones (Rodriguez, 2004), et d’un bulbe olfactif accessoire, traitant uniquement des informations provenant de l’organe voméronasal. L’existence d’un système olfactif accessoire est encore controversée chez l’Homme. Bien que des travaux tendent à montrer que l’Homme peut présenter des réponses de type phéromonal (Savic et al., 2001; Bensafi et al., 2004; Jacob et al., 2004; Spencer et al., 2004), l’existence d’une molécule phéromonale spécifique à l’Homme n’est pas encore démontrée. De plus, il semble que l’organe voméronasal ne soit pas présent chez tous les individus et que la fonctionnalité des cellules réceptrices de cet organe reste encore un sujet de discussion (pour revue: Halpern & Martinez-Marcos, 2003). Enfin, le bulbe olfactif accessoire n’existe pas chez l’Homme, et aucune connexion entre l’organe voméronasal, si tant est qu’il soit fonctionnel, et le reste du cerveau, n’a encore à ce jour été démontrée (Meredith, 2001; Halpern & Martinez-Marcos, 2003).