2.3.3. L’expression des résultats

L’étape finale consiste en la visualisation des régions significativement activées dans un contraste donné. Les logiciels d’analyse (tels que SPM) permettent de lister les régions d’activation en donnant, pour chacune d’entre elles, sa taille (nombre de voxels), ses coordonnées tridimensionnelles (x, y, z) et la probabilité que cette région soit activée. Les coordonnées tridimensionnelles sont définies dans un repère orthonormé représenté par 3 plans orthogonaux (Figure 8), tel qu’il est défini dans l’atlas de Talairach & Tournoux (1988). Trois lignes et plans de référence forment la base de ce système de grille proportionnelle : 1) la ligne passant par les commissures antérieure et postérieure, et qui définit le plan horizontal ; 2) la ligne verticale traversant la commissure antérieure et par laquelle passe le plan frontal ; et 3) le plan sagittal interhémisphérique, passant par la ligne intercommissurale. La commissure antérieure définit l’origine du système de coordonnées, et les données sont représentées dans l’espace des plans orthogonaux sagittal (antérieur-postérieur, de +y à –y), frontaux (droite-gauche, de +x à –x), et horizontaux (de haut en bas, de +z à –z).

Figure 8. A. Schéma du cerveau humain ou « Glass brain » tel qu’il est utilisé dans le logiciel SPM, et sur lequel est représenté un cluster d’activation. B. Schématisation de l’organisation des 3 coupes du glass brain dans les 3 dimensions de l’espace. C. Visualisation du cluster d’activation sur le cerveau du MNI. D, droite ; G, gauche ; AC, commissure antérieure ; PC, commissure postérieure.

La lecture des cartes statistiques d’activation cérébrales se fait en référence aux atlas d’anatomie cérébrale. L’atlas le plus connu est celui de Talairach & Tournoux (1988). Il est cependant défini à partir d'un seul hémisphère cérébral d’une personne âgée. A l'origine, cet atlas était destiné à repérer les structures internes du cerveau et non pas à décrire son anatomie corticale, ce qui explique ses lacunes. L’atlas de Duvernoy (1991) n’est pas fondé sur un système de grille proportionnelle, mais donne une anatomie beaucoup plus fine de la surface corticale, de ces gyri et sulci et permet une identification plus efficace des aires d’activation cérébrales. Le cervelet n’est que très grossièrement étudié dans les deux précédents atlas, d’où la nécessité d’utiliser un atlas du cervelet (Schmahmann et al., 1999) pour la localisation d’activations cérébelleuses. Enfin, et tout particulièrement dans l’étude des bases cérébrales de l’olfaction humaine, l’utilisation de l’atlas de Mai (1997) est très adaptée. En effet, cet atlas, construit aussi sur le principe d’un système de grille proportionnelle, décrit avec précision les structures médianes du cerveau parmi lesquelles se trouvent la plupart des régions olfactives.