1.3. Principaux résultats

Les sujets ont de meilleures performances olfactives (réponses correctes) dans la condition DetM que DetS et Disc. Ils répondent plus lentement à la condition DetS que DetM, et encore plus lentement à la condition Disc que DetS. Leurs moindres performances dans la condition Disc sont expliquées par la plus grande complexité de la tâche et, dans la condition DetS, par une habituation sensorielle, due à la présentation répétée du même odorant.

La tâche de discrimination olfactive active l’insula antérieure (Figure 21) et le gyrus frontopolaire gauches, quand elle est comparée à la tâche de détection dans laquelle les mêmes odorants sont présentés (Disc-DetM). Quand la tâche de discrimination est comparée à la condition témoin (Disc-Base), notre étude observe des patterns d’activations précédemment identifiés dans l’étude de la discrimination (Savic et al., 2000; Kareken et al., 2003) et de la mémoire de travail (Dade et al., 2001) olfactives : Nous observons l’activation du gyrus orbital frontal latéral et du gyrus frontal moyen gauches. Nous faisons l’hypothèse que l’insula antérieure est impliquée dans l’évaluation de la qualité des odeurs, et que son implication est spécifique à la tâche de discrimination successive d’odeurs. Le gyrus orbital frontal latéral, le gyrus frontal moyen et le gyrus frontopolaire gauches participeraient quant à eux aux processus de mémoire de travail, quelle que soit la modalité sensorielle de l’item analysé (Petrides, 1996).

Figure 21. A gauche, activation du gyrus insulaire antérieur gauche (-34, 18, 0) lors du contraste Disc-DetM, superposé à une coupe horizontale du cerveau du MNI. A droite, niveaux moyens d’activation dans cette région pour les quatre conditions expérimentales. *, p < 0.05; ***, p < 0.001.