2.1.3. Principaux résultats

Les sujets répondent plus lentement, dans la tâche de détection, quand ils jugent qu’aucune odeur n’est présente et, dans la tâche de jugement de familiarité, quand ils jugent que l’odeur n’est pas familière. Ils mettent aussi plus de temps à évaluer qu’une odeur n’est pas familière qu’à juger de sa présence. Aucune différence de volume inspiratoire n’est notée tout au long de l’expérience.

En comparant la condition de jugement de la familiarité à celle de détection olfactive, nous observons principalement l’activation du cortex piriforme temporal postérieur (Figure 22), de l’hippocampe et du gyrus mid-fusiforme droits, du gyrus frontal inférieur gauche, et de l’amygdale bilatérale. Cette étude confirme ainsi l’implication du cortex piriforme dans la mémoire de reconnaissance à long terme des odeurs, notamment quand les sujets font la tâche de jugement de familiarité. Elle renforce les découvertes faites chez l’animal montrant sa participation dans les processus d’apprentissage et de mémorisation olfactifs, lui suggérant un rôle bien plus associatif que le simple rôle de cortex primaire (Litaudon et al., 1997; Haberly, 2001).

Notre étude suggère aussi l’implication préférentielle des aires olfactives droites dans les processus mnésiques olfactifs, le cortex piriforme droit étant plus activé que le cortex piriforme gauche. Cette latéralisation dans l’hémisphère cérébral droit, suggérée précédemment par notre équipe de recherche (Royet et al., 2001b), ne serait donc pas limitée au cortex olfactif secondaire, mais concernerait également le cortex olfactif primaire.

Figure 22. A gauche: Activation dans le cortex piriforme dans le contraste F-D. A droite, représentation agrandie de la région activée.