3.1. Introduction

Les patients atteints de schizophrénie (SZ) présentent des déficits olfactifs variés observés dans des tâches telles que la détection, la discrimination, la mémoire de reconnaissance, l’identification et la dénomination (Moberg et al., 1999). Cependant, leur capacité à détecter des odeurs présentées à un niveau supraliminaire ne semble pas altérée (Kohler et al., 2001), ce qui suggère des déficits olfactifs centraux plutôt que périphériques. Afin de compléter la description de leurs troubles olfactifs, notre équipe de recherche (Hudry et al., 2002) montre dans une étude comportementale que les patients SZ ont des capacités altérées à juger la familiarité et l’hédonicité des odeurs, tandis qu’ils ont les mêmes capacités que les sujets témoins à juger de leur intensité. Le propos de notre étude est de déterminer si les déficits olfactifs observés chez ces patients lors des jugements de familiarité et d’hédonicité sont associés à des modifications des patterns d’activations dans les aires olfactives.