2. 1. 3. Réponses des deux directeurs de théâtre

Les deux directeurs ont chacun répondu aux arguments avancés par le parti adverse pour critiquer la richesse et l'importance de la décoration, et certaines remarques apparaissent même comme une réponse directe à un argument, voire à un texte précis. On remarque que les directeurs cherchent moins à se défendre d'avoir choisi une décoration trop riche, que de tenter de justifier un état de fait qu'ils reconnaissent implicitement. Rappelons que les deux directeurs de théâtre se sont exprimés de façon plus générale sur la question de l'importance et de la richesse de la décoration dans le cadre de la réflexion théorique qu'ils proposèrent sur les costumes et les décors. Le choix d'une esthétique réaliste les amenait en principe à rejeter toute richesse non appropriée à l'œuvre ou au personnage représenté. Dans la pratique cependant, cette exigence ne fut pas respectée ; la scénographie de certaines représentations fut plus importante que le texte ne l'exigeait à l'origine.

Il nous faut signaler encore que les deux directeurs abordent parfois conjointement la question du respect de la vérité historique dans la scénographie et celle d'une décoration fastueuse dans leurs réponses. Il n'était donc pas possible de trancher nettement entre toutes les réponses et certains renvois s'avéraient nécessaires. Précisons d'emblée que le comte Brühl a plus développé ses réponses que ne l'a fait A. W. Iffland, mais nous tenions à signaler les réactions de ce dernier aux critiques qui lui furent faites.