6.1 SCI, gestion de patrimoine et systèmes de valeurs

Qu’ils suivent des principes normatifs exogènes, déjà éprouvés avant eux, ou qu’ils créent leurs propres règles, les porteurs de parts ne peuvent se départir d’une méthode ou d’une organisation qui s’affirme – ainsi que le symbolise la sentence du philosophe chinois – comme la pierre angulaire d’une « bonne » gestion, conditionnant la réussite des objectifs et des projets fixés. En cela, « la gestion du patrimoine projette de substituer à des critères aléatoires d’accumulation de la richesse une gestion rationnelle des ressources et des emplois de son titulaire » 297 . En d’autres termes, cette discipline n’octroie que peu de place au hasard et aux attitudes jugées irrationnelles ou déviantes. Elle est préoccupée par la question de l’optimisation des actifs, ressources et situations des contribuables. Maître-mot et/ou norme qui revient comme un leitmotiv dans les discours et les pratiques des praticiens du conseil patrimonial et qui chez les porteurs de parts est dissout dans un vocabulaire souvent moins « savant » – sauf pour les professionnels du droit, du chiffre et de l’immobilier – mais tout aussi révélateur d’une quête de performance protéiforme (juridique, fiscale, financière, économique).

Notes
297.

Cf. Bruno PAYS, La gestion de patrimoine, op. cit., p. 23.