Hypothèses secondaires

La diversité pathologique de ce syndrome serait le fruit de ses modes d’apparition et d’évolution. Une différenciation pathologique serait présente dès la constitution du syndrome et porterait sur les multiples facteurs en jeu dans le développement précoce de l’enfant.

Le déclenchement de l’Autisme Infantile serait dépendant de l’âge développemental des sujets. Au cours du développement de l’enfant, divers outils sont à sa disposition afin de pouvoir dépasser les différents obstacles rencontrés. Le futur sujet au diagnostic d’Autisme Infantile franchirait ces étapes selon l’accès et la disponibilité « neuropsychique » à ces outils ainsi qu’en fonction d’autres barrières psychodéveloppementales pouvant être présentes.

Il existerait différentes sortes d’autismes à des degrés d’intensité différents. La sévérité de ces syndromes serait fonction de la fragilité neurodéveloppementale du sujet et de sa vulnérabilité psychologique.

Le déclenchement et l’évolution de l’Autisme Infantile seraient fortement dépendants de ses troubles associés. La présence d’autres troubles dans le développement du sujet influencerait et accélèrerait le déclenchement de la pathologie. La disparition ou l’atténuation de ceux-ci aurait pour effet une orientation vers une forme « pure » devenant uniquement dépendante du degré d’atteinte du syndrome autistique sous-jacent.

L’Autisme Infantile ne serait pas issu d’un syndrome autonome mais en interdépendance, dans sa constitution, avec d’autres pathologies. Ces pathologies comporteraient un processus sous-jacent commun, s’apparentant à la catégorie générale des troubles du comportement.

Le déficit commun à l’ensemble des pathologies à caractéristiques autistiques se traduisant par des troubles du comportement se situerait au niveau de l’accès à la symbolique. La diversité évolutive des sujets et leur orientation pathologique seraient fonction de leurs capacités ou non de développer des biais défensifs, et par conséquent du choix et de l’accès à ces derniers.