L’enfant imaginaire / L’enfant fantasmatique

Dans les pays industrialisés, en général, la mère peut planifier sa grossesse. L’enfant est alors considéré comme véritablement désiré. Il est donc pensé en fonction de l’affectivité parentale.

S. Lebovici (1989b) distingue : l’enfant imaginaire, conscient, celui des projets, des espoirs et des craintes ; et l’enfant fantasmatique, préconscient, dont il repère plusieurs aspects, l’enfant œdipien hérité des identifications, investissements amoureux précoces et conflits.

Très tôt, l’avenir de l’enfant est pensé, imaginé, idéalisé. Le choix du prénom joue un rôle important quant aux pensées latentes de la mère sur son enfant. Il portera le nom d’un personnage aimé, défunt ou porteur d’un secret.

L’enfant fantasmatique est celui du père, du futur grand-père maternel.

‘« ...le développement des interactions dépend de l’enfant imaginaire et de l’enfant fantasmatique et de la manière dont la mère saura ou pourra les intégrer avec l’enfant de la réalité qu’elle porte dans ses bras ; les événements de la vie vont prendre place dans cette série interactive pour commander, en partie au moins, "l’épigenèse interactionnelle" qui, après coup, dessine le destin de l’enfant. » (Lebovici, 1989a).’