Les sous-groupes

Cette diversité des caractéristiques schizophréniques amène Bleuler à constituer quatre sous-groupes. Ces sous-groupes sont fortement inspirés des travaux de Kraepelin (1896) sur la démence précoce. Bleuler (1911) les établit en fonction de la dominance de certains symptômes :

Bleuler précise que :

‘« Ces formes ne constituent pas de véritables entités nosologiques, mais se fondent entre elles, s’entremêlent d’un patient à l’autre, voire chez le même malade. » (Bleuler, 1911).’

Il existe donc un nombre infini de combinaisons symptomatiques qui démontrent la difficulté d’une nosologie « parfaite ».

L’évolution de ces formes symptomatiques est toute aussi irrégulière. Bleuler avoue que :

‘« …la courbe de la maladie n’évolue absolument pas de façon constamment ascendante, mais avec de fortes oscillations qui tantôt s’approchent de la ligne de normalité, tantôt s’élèvent de nouveau à une grande hauteur. » (Bleuler, 1911)’

Ces sous-groupes permettent une première définition nosographique d’une forme pathologique. Cependant, ils ne résolvent pas le problème de la limite entre le « normal » et la pathologie, problème que nous retrouvons dans les pathologies à troubles autistiques mais également dans beaucoup d’autres pathologies. 

La question d’une pathologie « élargie » demeure.