Continuum

L’idée de continuum a également été explorée par Bleuler :

‘« Un jeune schizophrène, qui sembla d’abord paranoïde ou hébéphrène et devint gravement catatonique quelques années plus tard… » (Bleuler, 1911).’

Pour Bleuler, l’existence d’un continuum schizophrénique dépend fortement des symptômes accessoires. Nous constaterons l’influence de ces symptômes dans l’évolution des formes pathologiques lors de l’étude des hypothèses étiologiques. L’évolution pathologique serait donc fonction de l’intensité et de la prégnance des symptômes accessoires.

‘« Outre ces symptômes permanents spécifiques, ou symptômes fondamentaux, nous trouvons une foule d’autres phénomènes, plus accessoires, comme les idées délirantes, les hallucinations ou les symptômes catatoniques, qui peuvent faire défaut par moments, ou même pendant toute l’évolution d’un cas de la maladie, tandis que d’autres fois ils déterminent seuls et en permanence le mode sur lequel la maladie se manifeste. »(Bleuler, 1911).’

Cette notion se retrouve au sein des pathologies à troubles autistiques. De nombreux thérapeutes constatent la « bonne » évolution pathologique du fait d’une diminution des troubles associés, résultant ainsi en sa forme « pure ».