Symptômes primaires / symptômes secondaires

Nous venons de voir l’importance des symptômes secondaires dans l’évolution pathologique. Pour Bleuler, ces symptômes secondaires constitueraient l’essentiel même de la symptomatologie. Les symptômes primaires auraient comme unique rôle la disposition de la maladie.

Une orientation étiologique tend à s’établir. Nous allons vers une définition à la fois organique et psychique, vers la reconnaissance de l’influence de l’une sur l’autre. La prédominance d’une source organique des symptômes primaires semble évidente dans les propos de Bleuler. Les symptômes secondaires résulteraient d’une réaction de l’esprit du malade aux événements externes et internes.

Les symptômes secondaires seraient le facteur déclencheur des symptômes primaires latents évoqués précédemment : « La maladie peut exister longtemps sans signes ».

Henri Ey (1940) a complété les propos de Bleuler en définissant les troubles secondaires comme une défense contre les symptômes primaires :

‘« Bleuler admet un processus fondamental qui produit directement les symptômes primaires, les symptômes secondaires constituant en partie des fonctions psychiques modifiées, en partie des conséquences plus ou moins avortées ou même des tentatives d’adaptation aux troubles primaires. »’