Le spectre des autismes

Les pathologies sous-jacentes

« On voit alors de quelle façon il [le malade] se transforme en chemin, passant d’un type de maladie à un autre. Il n’est par conséquent plus possible que l’analyste conserve l’idée qu’il a pu se faire au cours de son premier apprentissage psychiatrique selon laquelle il existe des maladies psychiatriques définies. (…) Un hystérique pourra dévoiler une schizophrénie sous-jacentes, tandis qu’une personne schizoïde s’avérera être le membre bien portant d’un groupe familial malade, et qu’un obsessionnel apparaîtra finalement comme dépressif. »
Donald Wood WINNICOTT Processus de maturation chez l’enfant, 1963.

Cette citation est un des nombreux exemples de conséquences de la thérapie sur l’évolution d’une pathologie. De nombreux praticiens voient disparaître certains troubles au profit d’autres troubles chez des patients présentant une évolution positive. Ces nouveaux troubles sont considérés comme des formes sous-jacentes de la pathologie.

La définition du spectre autistique illustre parfaitement la diversité de pathologies autistiques.

L’étude des différents modes d’apparition de l’Autisme Infantile constitue un des objectifs de nos travaux. Notre étude se penche particulièrement sur la manière dont les enfants au diagnostique d’Autisme Infantile entrent dans la pathologie. La répartition en sous-groupes de cette pathologie est établie en fonction du développement dès la naissance ou plus tardivement.

Avant d’entreprendre ce travail, nous pouvons dès à présent nous interroger sur la notion de symptômes latents susceptibles d’induire une pathologie de plus grande importance.

Une forme pathologique dont nous allons à nouveau nous inspirer est celle retrouvée au sein des schizophrénies. Cette dernière est pour nous une référence pour comprendre les formes autistiques à un niveau clinique et de recherche.