La névrose obsessionnelle

« Il avait cette même habitude qui me menait très souvent au bord de la folie, et qui consiste à ne pas poser le pied sur des pavés ou des dalles au hasard, comme les autres, mais selon un système déterminé avec la plus grande précision. »
Thomas BERNHARD Le Neveu de Wittgenstein, 1982.

La citation de F. Lefèvre concernant les troubles de son fils au diagnostic d’Autisme Infantile (Chapitre II) est très proche de celle de T. Bernhard.

Quel lien y a-t-il entre les troubles obsessionnels des sujets au diagnostic d’Autisme Infantile et le comportement des névrosés ?

Pour la plupart des analystes, la névrose obsessionnelle serait un moyen de défense contre un autrui, un objet ou un environnement source d’angoisses. Guilbaud & Corcos (2000) l’exposent comme une phase succédant à des troubles paranoïdes. La gravité de la névrose serait fonction de l’importance des troubles paranoïdes qui l’ont précédée.

Freud (1913), dans Totem et tabous, qualifie la névrose obsessionnelle comme une prohibition du contact avec l’objet de désir. Non seulement le contact physique direct mais également toute pensée en contact avec l’objet interdit. C’est un travail permanent d’isolation entre le sujet et l’objet de son désir. Freud rapproche dans ce texte la toute puissance des idées.

Les manifestations cliniques seraient de quatre ordres :

  • l’isolation ;
  • le contrôle obsédant ;
  • le caractère obsessionnel ;
  • le rite obsessionnel.