Le mot et ses traces : les auto-citations dans le roman

Under the Volcano, nous l’avons vu, se singularise notamment par un foisonnement de mots espagnols ou de barbarismes anglo-espagnols qui résonnent à travers tout le roman. Leur présence, à la fois étrange et saisissante, est toutefois justifiée par le cadre mexicain de la diégèse, par l’importance des personnages hispanophones dont la maîtrise déficiente de l’anglais est ainsi suggérée, ainsi que par leur fort coefficient dialogique en qualité de mots hybrides. Ceux-ci fonctionnent parfois comme des doublets de mots anglais courants, et leur emploi répété dans le roman permet à Lowry d’opérer des rapprochements sémantiques intéressants. Le mot anglais « spider » et son doublet hispano-anglais incorrect, mais homophone, « spider » – ou parfois « espider » – en sont une parfaite illustration.