II.3 Rapport au désir de savoir
L’enseignement constitue le média entre la culture scolaire et l’élève. La relation duelle qui se tisse entre l’enseignement et l’apprentissage comporte d’une part une face relationnelle, d’autre part une face didactique :
- Une face relationnelle par la façon dont l’enseignant organise les cours, les groupes, anime la classe et qui constituent ce que Hache et Robert (1998) dénomment « univers » de l’enseignant.
- Une face didactique par la sélection antérieure des contenus d’enseignement, la définition des objectifs et des situations d’apprentissage.
Ces faces relationnelles et didactiques participent de la construction du rapport au savoir queconstruit l’élève et qui peut être éclairé à la lumière de champs théoriques différents dont ceux de la psychanalyse, de la sociologie, de l’épistémologie, de l’anthropologie.
- La psychanalyse s’interroge sur le désir qu’entretient l’élève avec l’objet du savoir qui lui est proposé et comment cet objet résonne en lui (Develay, 2001)
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- La sociologie questionne les savoirs par le lien que chacun tresse avec son groupe, dans la relation commune entretenue collectivement avec la culture, le sens attribué à chaque discipline.
- L’épistémologie explicite les fondements des savoirs, leurs méthodes.
- L’anthropologie questionne les disciplines par rapport à leur objet initial, au fondement du rapport au monde qu’elles définissent.
Au regard de ces différents champs, il est possible de s’interroger sur les différences qui peuvent exister entre les filles et les garçons dans l’élaboration de leur rapport au savoir. La relation au savoir génère-t-elle des différences entre les filles et les garçons ?
Notes
65.
Develay, M. (2001). Propos sur les sciences de l'éducation. Réflexions épistémologiques. (pp.100-102). Paris : ESF.