Impact du contact physique dans la relation enseignante

Le contact physique peut être ressenti par l’élève comme une preuve d’intérêt et d’affection, l’élève entretenant au cours de cet instant une relation privilégiée avec l’enseignant. Cela contribue à le valoriser, à le différencier de ses camarades. Dans leur étude d’une classe de primaire en mathématiques, Mosconi et Loudet-Verdier 144 élaborent un répertoire des gestes de contacts physiques entre une enseignante et ses élèves. Le contact physique établi avec un garçon n’est pas le même qu’avec une fille : alors qu’elle tient le garçon par l’épaule pour le rapprocher d’elle, elle éloigne la fille par le même geste. En EPS,le contact physique est utilisé de manière courante (Genty, Margas, Deneuve, 2001) 145 . Il constitue souvent une aide à la réalisation des mouvements des élèves lors de leurs apprentissages. Dans sa difficulté à neutraliser sa relation à l’enseignant, il peut arriver que l’élève déforme le contact physique en lui attribuant une valeur affective. La proximité physique de l’enseignant avec les élèves transforme parfois dans l’imaginaire des plus fragiles, le contact en attouchement, certains enseignants tendent donc de l’évacuer ou à l’utiliser avec précaution et discernement.

Après avoir envisagé la communication verbale et non verbale comme indicateurs de la différence entre les sexes, intéressons-nous à un dernier moyen de communication : celui de l’autorité et du contrôle de la classe par des moyens verbaux ou non verbaux qui paraît posséder également des déterminants sexués.

Notes
144.

Mosconi, N. et Loudet-Verdier, J. (1997). Déjà cité. (pp.147-149).

145.

Genty, J., Margas, N. et Deneuve, P. (2001). Etude proxémique de la persistance d’un apprentissage moteur. In Revue Européenne de Psychologies Appliquées.