D. Modélisation du rapport de l’enseignant à l’activité enseignée

Dans le cadre plus général des contenus, "Serge" propose le plus souvent un échauffement collectif aux élèves, mais il peut également être réalisé individuellement par chaque élève.

On peut remarquer qu’au saut de cheval, la seule fille à choisir cet agrès se voit proposer après deux tentatives laborieuses un autre objectif moins valorisé et moins valorisant comportant moins de prise de risque. Pour la poutre l’objectif constitue en un enchaînement mais en notre présence l’enseignant ne précise pas l’objectif poursuivi. Pour construire leurs apprentissages les filles reçoivent moins de remarques sur les critères de réussite que les garçons, elles sont également davantage obligées de solliciter l’enseignant pour obtenir ce type de renseignements. En gymnastique, particulièrement, l’agrès saut de cheval est présenté comme comportant des risques dans la réalisation des renversements et à ce titre sa pratique se différencie de celle des sauts par redressement, l’enseignant décrit cet exercice comme difficile, dangereux et nécessitant de la concentration. Concernant l’enchaînement, il insiste sur le fait qu’il doit être exécuté sans temps d’arrêt. Pour la réalisation, "Serge" précise à un garçon le rôle des liens entre les différents éléments. On peut noter des rappels à la forme esthétique de la gymnastique et de l’exécution d’après les critères du code gymnique. Les critères du « beau » sont évoqués avec les garçons, le « beau » est envisagé en tant que tel car il correspond aux critères de réalisation. Aucune interaction à propos de la logique de l’APSA n’est observée avec des filles.