I.1.3. Stéréotypes sous-jacents dans l’analyse du haut niveau

A haut niveau les joueurs(ses) vont faire beaucoup de renforcement des qualités athlétiques, avec du jeu en shadow (simulation à vide) et de la pliométrie (Weckerlé) 387 .

Selon les experts interrogés et la littérature fédérale, le badminton est un jeu en puissance développant une intensité maximum. Cette puissance devra être acquise par « l’entraînement de la force et de la vitesse notamment du train inférieur » (Grunenfelder et Couartou, 1996) 388 . L’endurance physique et psychique sont essentielles. Pour être efficace, le jeu doit s’appuyer surla concentration, l’adresse et l’utilisation de feintes. Pour se faire, le joueur(se) devra prendre des informations sur le jeu de l’adversaire, dépasser la pression temporelle et prendre des décisions anticipées en utilisant un large éventaildechoix tactiques et de possibilités techniques. C’est la prise en compte du rapport de force qui justifie de parler d’attaque et de défense. Le rapport de force est la mise en relation d’informations dans un temps très court pendant lequel le joueur(se) doit prendre une décision dans l’urgence.

L’évaluation permanente de ce rapport par le joueur(se) doit lui permettre de définir s’il est en position favorable ou non. On peut noter, ici, que ces caractéristiques sont empreintes de valeurs masculines et aucunement de valeurs féminines.

Notes
387.

Entretien avec JC Weckerlé (17/06/2004. BE 2ème degré badminton. Professeur STAPS Lyon 1).

388.

Grunenfelder, F., Couartou, G. (1996). Déjà cité. (pp.22-24).