I.2.2. Nature de l’activité handball

Le handball appartient aux sports à efforts intermittents, les actions y sont très intenses mais de courte durée.

C’est une activité au sens paradoxal puisqu’il s’agit dans le même temps de coopérer et de s’opposer, tout en respectant un même règlement. Sport collectif de contact, ce dernier définit l’enjeu central de l’affrontement, l’activité est souvent spectaculaire (Noteboom, 1994) 391 et athlétique. Cet auteur n’hésite pas à recommander la pratique du handball chez les jeunes pour lesquels elle contribue à une formation et constitue une expérience contre « les dures réalités de la vie ». Le handball demande des qualités perceptives et décisionnelles majeures. C’est l’expérience qui permet au joueur de prendre des décisions dans l’urgence du jeu selon son contexte, de faire des choix suivant différentes alternatives.

Le rapport de force provient de la pression adverse (notamment défensive) qui contient un fort impact affectif. Ce rapport de force s’évalue directement par le score. L’espace suffisamment important est matérialisé par les lignes au sol. Le jeu et ses différentes phases incitent aux changements de rôles ou de statuts des joueurs dans un enchaînement incessant suivant les tâches à effectuer.

Le handball : c’est un jeu ! Un jeu sans dramatique mais qui implique la personnalité profonde du joueur et son imaginaire. Il engage la personne dans l’affrontement et la remise en cause perpétuelle. Il permet d’éprouver le pouvoir des autres et sa propre faiblesse. Pour qu’il conserve son aspect ludique, il convient de laisser la créativité s’exprimer suivant le contexte, de ne pas sanctionner trop systématiquement les interdits posés par les règles sauf en cas de conduite dangereuse.

Notes
391.

Noteboom, T. (1994). Handball : technique, pédagogie, entraînement. (pp.14-16). Paris : Amphora.