I.2.3. Stéréotypes sous-jacents dans l’analyse du haut niveau

La pratique féminine a été récemment considérée comme un objet à part entière et non pas comme une réduction ou une adaptation de la pratique masculine : une revue de la Fédération Française de Handball se penche spécifiquement sur ce champ d’intervention (Vigneron, 2004) 392 .

La motricité des filles se fonde sur des qualités spécifiques comme le jeu en mouvement, l’évitement, l’anticipation, les gestes et la motricité fine, une lecture du jeu adaptative… . La relation aux autres est valorisée.

‘« Le haut niveau féminin est présenté comme un jeu de vitesse, d’enchaînement d’actions, c’est un jeu sur tout le terrain, un jeu de transition » (Vigneron, 2004).

Les filles ont besoin que l’entraîneur les rassure, leur donne des solutions à appliquer. Elles recherchent la perfection dans le travail, sollicitent l’expression des émotions de la part de leurs partenaires et de l’entraîneur ; elles ont besoin de temps spécifiques de communication.

Les garçons sont attirés par la marque : pour tirer ils utilisent la force et la feinte. Le jeu masculin est caractérisé par la puissance et la force, la pénétration des lignes adverses. La règle est connue et l’on joue avec ses limites choisissant de l’enfreindre pour démontrer sa domination ou marquer psychologiquement les esprits.

Les jeux féminin et masculin de handball comportent des différences s’appuyant sur les qualités physiques propres aux deux sexes, cependant, aucun des deux modèles ne semble prédominer sur l’autre.

Notes
392.

Vigneron, C. (2004). Déjà cité. (pp.393-405). Il s’agit de la revue Approches du Handball.(note de C. Vigneron).