II.2. Les stéréotypes évoqués par les enseignants en handball

Le handball présente peu de contraintes, il permet aux jeunes d’entrer dans l’activité par l’aspect ludique.

En permettant à chacun de se mesurer aux autres et à lui même, ses vertus éducatives sont indéniables (Noteboom) ⁴¹⁵  : « Il forme la personnalité et caractère ». La balle de petite taille ne représente pas une contrainte fondamentale et le jeu manuel n’occasionne pas particulièrement de déséquilibre. Les buts sont souvent marqués ce qui est motivant pour les élèves.

Le handball sollicite dans le même temps des caractéristiques de coopération et d’affrontement inter individuel, ce qui n’est pas toujours facilement perçu par les élèves : les filles se focalisant souvent sur l’aspect coopératif et les garçons sur l’aspect d’opposition. Or ces deux caractéristiques simultanées s’expriment dans le même espace interpénétré. L’affrontement corporel est autorisé par la notion de corps obstacle. « On a le droit de barrer le chemin de l’adversaire porteur ou non du ballon. Le contact est autorisé dans la mesure on l’on ne se sert pas de son corps comme un projectile » (Veysseyre, 2004) ⁴¹⁶ . Le duel final oppose le gardien et l’attaquant lors du tir au but.

L’activité sollicite les ressources affectives par sa mouvance perpétuelle, par le paradoxe coopération-opposition, par l’enjeu du score, par la densité corporelle des joueurs sur le terrain.