II.3. Les stéréotypes évoqués par les enseignants en gymnastique

Le discours des spécialistes de l’activité gymnastique qui écrivent à destination des enseignants, contient-il des stéréotypes féminins et/ou masculins ? La gymnastique sportive étant classée dans les APSA féminines, les stéréotypes féminins devraient se trouver en grand nombre dans ces discours, mais qu’en est-il en réalité ?

Nous avons analysé 55 articles parus dans la revue professionnelle « Revue EP.S »: du numéro double 200-201 de juillet à octobre 1986 jusqu’au numéro 304 novembre-décembre 2003. Ces articles se distribuent en : 12 articles concernant l’activité acrogym, 39 articles concernant l’activité gymnastique proprement dite et 7 articles concernant les programmes gymniques et les bilans des championnats de gymnastique. Sur le nombre d’articles produits concernant la gymnastique, 27 ont été écrits par des hommes (individuellement ou collectivement) et 9 par des femmes. Nombre d’articles proviennent régulièrement des mêmes auteurs. En acrogym le rapport est plus restreint mais guère plus équilibré : 6 auteurs masculins ont produit des articles contre 3 féminins.

En milieu scolaire, les enseignants notent que la gymnastique subit le désintérêt des élèves et que la lourdeur de sa mise en place nuit au temps restreint d’activité dont on dispose par séance. Depuis une quinzaine d’années, ces constats ont encouragé les enseignants à s’intéresser à une activité connexe : l’acrogym ou acrosport. Nous avons également pris en compte cette activité parallèle à la gymnastique qui la remplace parfois dans les programmations des collèges, ainsi que nous le verrons auprès des enseignants que nous avons observés.