II.3.2. Les stéréotypes féminins/masculins en gymnastique scolaire

Différentes orientations de l’enseignement de la gymnastique

En collège, la gymnastique peut être abordée sous des angles différents. Elle est souvent présentée par familles d’actions motrices qui peuvent toutes être enseignées ou délibérément sélectionnées pour certaines d’entre elles comme support d’apprentissage.

On peut aussi choisir de transmettre la gymnastique dans une visée de découverte par les élèves d’« un peu de ces pouvoirs des gymnastes » (Leguet, 1990) 428 .Elle est enseignée dans sa forme la plus actuelle en proposant l’exploration de la dimension aérienne, grâce à l’utilisation d’aménagements matériels.

Une autre entrée privilégie l’aérien et l’acrobatique par « le trampoline, le saut de cheval, les sorties de barre fixe, les sorties de poutre » (Goirand) 429 . Cet auteur fait également part d’une entrée par « des productions au sol, avec des pas marchés, courus, sautés, sursautés » qui, si elle n’embrasse pas et de loin l’ensemble des actions gymniques, demeure néanmoins dans le cadre « d’une activité de production de forme non expressive ».

D’autres auteurs comme ceux de la commission nationale UNSS gymnastique (Rizo, Salaun 1991) 430 proposent de favoriser : « une gymnastique dynamique, rythmée et d’affiner la notion d’enchaînement » tout en exigeant « une parfaite exécution » plutôt qu’une difficulté supérieure comportant des fautes. Les liaisons des enchaînements et les enchaînements eux-mêmes sont différenciés suivant le sexe du gymnaste : plus acrobatiques pour les garçons, plus esthétiques pour les filles qui doivent, toutefois, rechercher un équilibre entre acrobatie et esthétique.

Notes
428.

Leguet, J. (1990). Déjà cité.

429.

Goirand, P. (entretien).

430.

Rizo, J. et Salaun, E. (1991). Gym 94. Revue EP.S, 229 , 54-57.