I.1. Agrès sélectionnés par les enseignants

Les agrès gymniques peuvent être catégorisés selon le sexe du gymnaste qui les utilise :

  • les agrès féminins sont constitués par la poutre, les barres asymétriques
  • les agrès masculins sont constitués par les barres parallèles, la barre fixe, les anneaux, le cheval d’arçons
  • les agrès communs sont constitués par le sol et le saut de cheval.

En milieu scolaire, certains agrès sont considérés comme comportant davantage de risque et certains enseignants évitent à ce titre de les sélectionner afin de ne pas confronter les élèves à des accidents éventuels. L’EPS baigne dans une idéologie sécuritaire qui ne lui permet pas de risquer une quelconque mise en danger. Par ailleurs, la prise de risque est assimilée à des pratiques masculines au même titre que la force physique, les femmes en sont le plus souvent exclues. L’espace et l’environnement comportent des potentialités hostiles et leur affrontement revêt une signification d’épreuve, de défi symbolique 445 . Pour se confronter à de telles pratiques il s’agit de mettre en avant un certain courage pour surmonter sa peur. Dans le cadre de la gymnastique scolaire les agrès « à risque » sont composés du saut de cheval, du mini-trampoline.

Notes
445.

Penin, N. (2004). L’amour du risque. Modes d’engagements féminins dans les pratiques sportives à risques. Revue STAPS, 25 (66), 195-207.