I. Analyse quantitative des interactions

Les vidéos des leçons d’apprentissage en EPS dans trois APSA connotées sexuellement de manière différente, soit 43 leçons étudiées, ont servi de support au décompte des interactions entre l’enseignant et les élèves.

I.1. Présentation des données quantitatives

Le nombre et la durée de chaque interaction ont été comptabilisés, en prenant en compte à chaque fois l’origine de l’interaction (élève versus enseignant). A l’issue de ce décompte le nombre brut obtenu à été rapporté au nombre d’élève de même sexe pondéré par le nombre total d’élève de la classe selon l’indice proposé par Zaïdman (1996) 448 . Ces indices permettent des comparaisons plus fiables que les nombres bruts.

  • D’une manière générale, en gymnastique et en handball le nombre des interactions est assez important, alors qu’en badminton il est moindre.
  • Pour l’origine des interactions c’est naturellement l’enseignant qui est principalement à la source des interactions.
    • Les garçons ont tendance à être davantage à l’origine des interactions avec les enseignants hommes qu’avec les femmes.
    • Les filles marquent moins cette tendance qui reste plus variable, elles sont à l’origine d’interactions aussi bien avec les enseignants hommes qu’avec les enseignantes pour les groupes de genre masculin et androgyne mais qui interagissent davantage avec les enseignants pour les groupes de genre non différencié et féminin.
  • Dans les constats généraux, on peut ajouter que :
    • Les filles sont à l’origine de moins d’interactions avec l’enseignant que les garçons pour les activités gymnastique et handball mais elles le sont davantage pour l’activité badminton.

Notes
448.

Zaidman, C. (1996). Déjà cité.