III.2. Groupe de genre androgyne

Les enseignants du groupe androgyne s’expriment d’une voix calme, constante, avec fermeté et tonicité pour les deux femmes. La voix est modulée dans quelques cas notamment pour attirer l’attention sur certains mots clés.
- Handr.1« Pierre ». L’enseignant insiste alors sur certains mots clés : « pensez à l’élément fort c’est le départ, pour capter l’attention et la fin de votre enchaînement ».
- Handr.2« Axel ». L’enseignant module sa voix, soit enthousiaste : « Ah oui, (prénom fille) aussi, elle arrive aussi à faire les pompes garçons », soit calme en réponse à une provocation de quelques filles : « on est en cours de gymnastique et on fait du renforcement musculaire», soit en insistant dans un but de mettre en évidence des mots clés de la réalisation : « il n’avait ni les pieds au sol, ni les mains au sol. ».
- Fandr.1« Gisèle ». L’enseignante insiste lors des explications données « sans les mains pour le relevé (insiste) » ou « c’est la poussée de jambe qui est l’étincelle qui démarre l’exercice ».
- Fandr.2« Sylvie ». Lors des explications, elle insiste sur les mots importants : « (haut et fort pour tous) vous pensez à l’enchaînement il y en a qui ne l’ont pas fait je me présente avant et après »ou encore : « même si je n’enchaîne pas immédiatement je me replace et je lie les éléments comme une sauce elle est liée (mouvement rotatif de la main) ».

La voix peut être différenciée en fonction des élèves auxquels elles s’adressent.

Fandr.1« Gisèle ». Elle élève la voix dans un moment d’impatience : « non (fort) tu te trompes de main et de jambe », ou pour réagir à une prestation d’un élève situé loin : « arrivée comment (prénom garçon) ? sur les pieds pas sur les genoux (fort loin) ». A l’opposé une interaction avec une fille est exprimée d’une voix douce : « tu as un défaut c’est que tu cours sur le tremplin, penses-y (voix douce) ».
Fandr.2« Sylvie ». En plusieurs occasions la voix est plus forte et l’enseignante plus éloignée lorsqu’elle s’adresse à un garçon : « (fort de loin) Ça ne te dérange pas qu’il y ait le chariot derrière au niveau du dispositif ! », ou « (fort de loin)et pense à ton replacement les bras aux oreilles ». Elle intervient d’une voix forte et de loin pour un groupe de garçons : « stop les sauts de l’ange vous arrêtez vous me faites votre enchaînement (insiste) ». Pour les filles la voix est plus douce.

Dans ce groupe c’est également une femme qui montre une gestuelle humoristique amplifiée par l’intonation.
Fandr.2« Sylvie ». La voix est amusée et amplifiée par une gestuelle humoristique : « Ça s’appelle comment ça ? (mime caricature) Pas de bourrée ? d'accord ! oui (voix moqueuse, rire et grimace) » et « (un garçon montre un lancer de jambe, grimace de l’enseignant e et rire du garçon) » ou encore « c’est une liaison c’est comme ça ? (se gratte la tête) ».

Photo 8 : Fandr.2« Sylvie ».

Les attitudes gestuelles sont variées, un homme et une femme adoptent une gestuelle qui les place dans une relation de proximité avec les élèves.

Handr.1 « Pierre ». Il se situe dans un espace proche et adopte une posture qui le place à la hauteur des élèves en position accroupie ou assise : « (l’enseignant s’accroupit, les filles sont assises au sol) alors il y aura une pyramide à 2 et une pyramide à 3 ».

Photo 9 : Handr.1 « Pierre ».

Fandr.1« Gisèle ». elle se place parfois près des élèves dans une relation plus intime: « j’en suis persuadée (prend la main du garçon par dessus le cheval) ».

Photo 10 : Fandr.1« Gisèle ».

Le second enseignant homme prend plus de recul vis-à-vis des élèves.

Handr.2 « Axel ». L’enseignant se place à l’écart des différents groupes, muni d’une plaquette et d’un crayon dans une attitude d’évaluation et de contrôle.

Photos 11, 12 : Handr.2 «Axel ».