II.6. Conclusion générale et discussion à propos du climat affectif

Les quatre groupes de genre montrent une certaine homogénéité interne au groupe pour la distribution des interactions de climat affectif. On peut remarquer d’une manière générale que les groupes masculin et féminin développent davantage un climat positif par le nombre supérieur d’interactions, alors que les groupes androgyne et non différencié développent plutôt un climat affectif négatif par le nombre supérieur d’interactions.

-Tous les groupes dispensent des interactions de sollicitude et louange en nombre important. Les groupes de genre non différencié et féminin encore plus que les groupes de genre masculin et androgyne (groupe qui distribue le moins d’interactions sur ce critère). Ces marques altruistes sont cohérentes avec les valeurs socialement attendues par les femmes, or, ici, elles sont aussi bien le fait de femmes que d’hommes, on peut supposer que les valeurs attribuées à l’éducation et en particulier à l’éducation du corps et aux soins nourrissent tous les enseignants.

-Tous les groupes, aussi bien les femmes que les hommes, adressent la plupart du temps les menaces aux garçons.

-Les enseignants du groupe masculin et du groupe androgyne adressent davantage aux filles les interactions de climat affectif négatif, comme les remarques d’ironie et de moquerie.

-Les enseignants du groupe non différencié et du groupe féminin adressent davantage aux garçons le même type de remarque.

Pour ce qui concerne le climat affectif positif, les interactions sont principalement axées sur les thèmes de la sollicitude/louange et sur les encouragements.

Les groupes masculins et féminins distribuent davantage de séquences d’interactions de climat affectif positif que les groupes androgyne et non différencié.

Il n’y a pas de différences majeures entre les sexes, la seule remarque prégnante concerne les marques d’humour exercées par les femmes masculines et androgynes ainsi que nous l’avons vu pour la CNV.