II.1 Remarques à propos du BSRI

Ces remarques ne constituent que des pistes de réflexion ouvertes au cours d’études encore non abouties. Elles sont donc à prendre avec circonspection. Elles seront délivrées comme une suite d’éléments car rien ne permet de les relier ni de les valider.

Il semblerait que le test du BSRI comporte des biais lorsqu’il concerne la population des enseignants ou des étudiants en EPS : la proportion d’individus de genre masculin et androgyne se révèle au-dessus de la norme établie traditionnellement par les auteurs (Bem, 1974 ⁴⁶⁶  ; Gana, 1995 ⁴⁶⁷ , Fontayne, 1999 ⁴⁶⁸ ) qui répartit chaque catégorie de genre en quatre quarts équivalents.

Un deuxième biais soulevé précédemment par Fontayne (1999) est celui de la prise en considération du facteur de l’âge : « l’âge des sujets constitue un des facteurs susceptibles de modifier la structure factorielle du BSRI » (Fontayne, 1999). L’auteur conseille de s’assurer de la validité de l’outil pour la tranche d’âge à laquelle on s’adresse. Or, le problème soulevé ici lie l’âge et le sexe des individus. Les étudiants de sexe masculin en STAPS qui ont passé le BSRI montrent une propension à s’évaluer dans les échelons les plus élevés de l’échelle de Likert (en 7 points). Cela ne paraît pas être le cas des filles. Y aurait il un lien avec la construction de la masculinité et l’estime de soi ? Cela pourrait être un thème d’étude.

Les critiques vis-à-vis du BSRI sont marquées quant à la spécificité de la population des enseignants d’EPS qui produisent une répartition plus importante d’individus masculins et androgynes. L’adhésion aux valeurs masculines du sport n’y est sans doute pas étrangère.

D’autres remarques récentes concernent plus particulièrement la recherche d’effets du genre dans le cadre des APSA.