3. Analyse critique

Les catégories présentées dans le système d’analyse des interactions, décrivent les actes respectifs de l’enseignant et de l’élève en classe. Une des critiques concerne le contenu de ces catégories qui se présente sous forme de comportement donc du point de vue pédagogique « pratiques pédagogiques courantes » (ibidem, p. 81) applicable à tout enseignement. L’analyse des interactions par ces catégories donnera des conclusions du point de vue « gestion de la classe » et « déroulement pédagogique de la séance de classe » mais ne donnera aucune information sur l’apprentissage de l’élève du point de vue du savoir. Donc pour transférer le travail de Flanders pour des finalités de didactiques des disciplines un travail à effectuer est d’affiner les catégories présentées ci-dessus par rapport au contenu d’enseignement. Un autre point concerne le rôle de l’élève dans les catégories 8 et 9 qui est un rôle réceptif. L’élève ne produit pas ses propres connaissances d’une façon autonome.

En ce qui concerne le système VICS, il est limité à un schéma classique qui est le schéma de la question / réponse et pas de production de connaissance pour l’élève. Il ne donne aucune information du point de vue contenu d’enseignement ni sur l’interaction enseignant/classe.

Une deuxième critique est que l’analyse est faite par rapport à une matrice 1010 par rapport au nombre des catégories qui sont très limitées en savoir. Une possibilité est d’augmenter le nombre de catégories ou de les reclasser selon d’autres objectifs de recherches c’est-à-dire avoir plusieurs classes de 10 catégories suivant la question d’étude posée. Ceci permettra peut-être de voir plusieurs types d’interactions possibles telles que : enseignant/classe, enseignant/élève et élève/élève.

Pour étudier les interactions verbales en classe réelles, les événements réels ne sont pas identiques du point de vue du temps. Donc prendre comme intervalle de temps trois secondes pour enregistrer une catégorie peut limiter les événements ou donner une information incorrecte de ce qui se passe réellement.