2. Activités des élèves

Bernier (2002) estime que : « tout enfant devient écolier en construisant un ensemble de représentations relatives à l’univers scolaire et ses conduites sont interprétables en bonne part comme réponse à des contextes sociaux : c’est en fonction de la signification qu’il leur attribue qu’il s’organise cognitivement à l’intérieur de la tâche et mobilise telle ou telle procédure » (Bernier, 2002, p. 81). Cette citation présente la construction de connaissances pour un enfant à l’école, nous supposons que la même procédure est suivie pour apprenant de tout âge. L’apprenant ici est responsable de l’organisation des connaissances qu’il reçoit. Nous estimons que ceci peut s’effectuer à travers ses pratiques au moment de la réalisation des tâches.

Pour élaborer les pratiques des élèves nous nous inspirons du travail de Sabah et al (1999). C’est un travail commun entre deux équipes, l’une de psychologie/didactique (Grèce) et l’autre de linguistique/informatique (France), en mécanique élémentaire. Le but de la collaboration est de trouver un nouveau champ d’analyse du dialogue enseignant-élèves. Le contre d’intérêt général est la structure du dialogue et les rôles fonctionnels de l’enseignant dans l’interaction avec ces élèves. Ce travail présente deux types d’analyse du dialogue : une analyse structurale et une analyse fonctionnelle. L’analyse des déclarations de l’enseignant et des élèves est associée à des rôles fonctionnels :

  • Rôle fonctionnel de la déclaration de l’enseignant (ibidem, p. 244) : questions de l’enseignant, intervention cognitive (explication, clarification, description) fournir des informations, gestion de l’interaction en classe.
  • Rôle fonctionnel de la déclaration des élèves (ibidem, p. 256) : réponses aux questions de l’enseignant, rôles fonctionnels des élèves pour la gestion de l’interaction.

Dans le travail présenté ci-dessus, le rôle de l’élève se limite à une position de récepteur qui n’est pas producteur de ses connaissances propres. Cette position contredit ce qui a été présenté dans le découpage du savoir par rapport à des hypothèses d’apprentissage où l’élève est soumis à une double décomposition du savoir (les sciences physiques et les situations de la vie quotidienne). L’élève est invité à produire des connaissances en faisant les différentes mises en relation entre le monde de la théorie / modèle et le monde des objets / événements. L’étude des activités des élèves est limitée aux réponses données à l’enseignant et dans l’objectif de pointer les difficultés et les conceptions erronées ou dans l’objectif de déterminer la réussite des interventions des élèves. Les types d’activité des élèves se résument en trois volets :

  • Les activités fonctionnelles (Sabah et al, 1999) : sont celles qui se déroulent pendant la résolution de la tâche par l’élève et qui ont comme fonction de faire avancer la séquence (ou la séance).
  • Les activités cognitives : explication, interprétation, anticipation, explicitation. Ces types d’activités font intervenir les conceptions et les connaissances antérieures. Elles peuvent êtres limitées à deux aspects (la modélisation, les présentations sémiotiques).
  • Les activités de contrôle (Rolet, 1999) : l’élève interprète, vérifie, ou revoit ces résultats (auto-évaluation).