b. Utilisation par les deux élèves

Pour les deux élèves l’utilisation du texte du modèle se fait en lisant les alinéas à la suite de la demande de l’enseignant au moment de l’introduction du modèle. Ils utilisent les mots du modèle au moment des prévisions à la suite de la demande de l’enseignant ou pour répondre aux questions d’explication après réalisation de l’expérience. Au moment de la réalisation de l’expérience ou de l’explication de résultat les deux élèves utilisent les mots du modèle spontanément ou selon la demande de l’enseignant ; par exemple pour les tâches 3-4-5-6 le recours au texte du modèle n’est pas demandé dans les questions des travaux pratiques dans la feuille élève, or on observe un recours spontané de la part les élèves. Au moment de l’institutionnalisation les élèves utilisent les mots du modèle en répondant aux questions de l’enseignant ou en complétant une verbalisation de l’enseignant.

Nous prenons comme premier exemple un moment de prévisions au cours de la tâche 1 « vision d’un objet ». Alexandre commence l’appropriation du langage du texte du modèle de la propagation rectiligne de la lumière, il discute avec Mathieu et insiste sur le fait que la lumière se propage en ligne droite (1/80-84). Mathieu avance l’idée que la diode n’est pas assez forte pour être vue (1/89). Alexandre dit que le support (1/90-94) n’absorbe pas la lumière et il la renvoie. Mathieu dit que le support envoie un peu de lumière (1/95) et Alexandre dit que c’est une lueur (1/96). En interagissant les deux élèves échangent des idées autour de la propriété du support et commencent à les construire à partir de leurs connaissances antérieures (d’où l’utilisation des mots du langage quotidien) et leurs connaissances enseignées antérieures ou du texte du modèle.

Le deuxième exemple que nous présentons est un moment d’institutionnalisation où les élèves répondent à la question de l’enseignant quels sont les alinéas du modèle qui expliquent le résultat de l’expérience observation d’une source de lumière étendue (1/462). Mathieu dit « la propagation rectiligne » (1/463) (alinéa quatre) et Alexandre dit que « la lumière vient toujours en ligne droite » (1/472) et ajoute « le milieu » et l’alinéa un (1/474-476). En répondant à l’enseignant, les deux élèves donnent les numéros des alinéas du modèle tel qu’ils étaient présentés au début (de 1 à 6) mais ils ne font pas le choix du ou des alinéas les plus pertinents pour expliquer l’expérience car ils n’ont pas encore les connaissances suffisantes pour faire ce choix.

La construction de la séquence fait que dans les feuilles élèves le recours aux alinéas du modèle est demandé dans les deux premières tâches seulement et pas dans les autres tâches. Au moment de la réalisation des tâches, les élèves répondent à la question dans la feuille des élèves de type « Précisez les énoncés du modèle auquel vous vous référez plus particulièrement pour cette situation » pour expliquer les prévisions ou le résultat de l’expérience. A partir de la tâche trois le recours aux alinéas du modèle par les élèves se fait en répondant à la demande de l’enseignant ou spontanément.