Dans le présent paragraphe nous déterminons la relation entre l’approche communicative suivie par l’enseignant et l’intégration des mots du modèle par les deux élèves.
Nous avons construit un tableau récapitulatif des approches communicatives au cours de chaque tâche et au cours de la totalité de la séquence d’enseignement. Nous avons compté le nombre des approches communicatives pour chaque tâche à partir des scripts ainsi que le nombre d’unités de sens. Nous avons déterminé aussi le temps, l’organisation de la classe et l’observation à partir de texte d’analyse des tâches transcrites et de texte de périodisation. Ce tableau contient cinq colonnes :
Nous précisions qu’une ligne est remplie en une seule approche. Une partie des données n’est pas disponible pour la tâche 3 (les deux types de lentilles) à cause d’un incident technique.
N°tâche |
|
Total | Unité de sens | Autres | |||||||||||
0 | 5 | 0 | 7 | 3 | 15 | 19 | 4 | ||||||||
1 | 3 | 0 | 10 | 11 | 24 | 25 | 2 | ||||||||
2 | 5 | 0 | 4 | 2 | 11 | 12 | 0 | ||||||||
3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | ||||||||
4 | 2 | 0 | 5 | 4 | 11 | 10 | 0 | ||||||||
5 | 2 | 0 | 8 | 4 | 14 | 9 | 1 | ||||||||
6 | 3 | 0 | 3 | 9 | 15 | 18 | 1 | ||||||||
7 | 2 | 0 | 2 | 1 | 5 | 6 | 1 | ||||||||
8 | 5 | 0 | 10 | 2 | 17 | 20 | 2 | ||||||||
9 | 1 | 0 | 3 | 2 | 6 | 7 | 1 | ||||||||
10 | 1 | 0 | 4 | 0 | 5 | 5 | 0 | ||||||||
11 | 0 | 0 | 12 | 10 | 22 | 22 | 0 | ||||||||
12 | 5 | 0 | 8 | 2 | 15 | 16 | 1 | ||||||||
13 | 3 | 0 | 13 | 5 | 21 | 22 | 1 | ||||||||
14 | 5 | 0 | 3 | 4 | 12 | 12 | 2 | ||||||||
Total | 42 | 0 | 92 | 59 | 193 | 182 | |||||||||
| 22 | 0 | 48 | 30 | 100 |
À la lecture du tableau ci-dessus (1), le phénomène le plus marquant est que l’approche non interactive / dialogique est absente au cours de la séquence. On peut apporter deux explications à ce fait. D’une part la rareté de cette approche a été constatée en général par Mortimer et Scott (2003). Dans une des séquences qu’ils ont étudiées, ces deux auteurs ont trouvé peu d’occurrences où l’enseignant suit une approche non interactive / dialogique pour faire la différence entre les connaissances scientifiques introduites et les idées initiales des élèves, et ont discuté un seul exemple. D’autre part le type de fonctionnement que cet enseignant particulier instaure dans sa classe, est le plus souvent à base d’interactivité.
Nous remarquons que l’approche non interactive / discours faisant autorité se présente pour toutes les tâches (22) mais de manière différente selon les tâches et correspond surtout à des moments d’introduction ou d’institutionnalisation par l’enseignant. L’approche interactive/ discours faisant autorité se présente bien plus souvent (48) que l’approche précédente, c’est cohérent avec ce que nous avons dit précédemment de l’enseignant observé. Nous remarquons aussi que pour presque toutes les tâches trois des quatre approches communicatives sont présentes : NI/A, I/A, I/D sauf pour la tâche 11. et ceci est peut être dû à la méthode de présentation de la tâche qui est sous forme de cours magistral. Nous remarquons aussi qu’au cours de la totalité de la séquence d’enseignement toutes les organisations de la classe sont présentes donc nous pouvons dire que l’organisation de la classe qui groupe l’enseignant, le groupe classe et les deux élèves (dite mixte) caractérise la séquence selon les trois dernières approches communicatives sus indiquées.
Un tel tableau peut permettre de caractériser un profil d’enseignement. Évidemment ce profil doit tenir compte des caractéristiques des situations : recherche, construction de la séquence disciplinaire....
Dans ce qui suivra, nous présentons un exemple pour chaque type de moment précis que nous avons déterminé à partir de l’analyse a posteriori de la séquence d’enseignement tel que : le moment d’introduction, le moment de prévision, le moment de réalisation et le moment d’institutionnalisation.
Pour la détermination de ces quatre moments au cours de la séquence d’enseignement nous nous sommes référés aux scripts présentés dans le chapitre 7 de la méthodologie. Nous avons établi pour chaque tâche les moments correspondants puis nous avons dénombré les approches communicatives pour chaque moment. Nous avons présenté ceci sous forme de tableau de sept colonnes présentant les numéros des tâches, les approches communicatives, les sommes des nombres trouvés ainsi que l’organisation de la classe 8 . Nous avons trouvé pour toute la séquence d’enseignement :
Nous précisons que pour les quatre moments le nombre des moments ne correspond pas au nombre des tâches car la tâche en elle-même peut contenir plusieurs phases qui présentent ces différents moments. La durée de ces moments est variable. Par exemple au cours de la tâche 1, nous avons deux moments d’introduction : un premier moment où l’enseignant introduit la totalité de la tâche 1 et un deuxième moment où l’enseignant introduit l’expérience de l’objet étendu.
L’organisation de la classe se fait en classe entière concernant le professeur / groupe classe, en petits groupes (ou travail individuel) concernant la combinaison professeur / groupe classe et / ou professeur / élèves et / ou élève / élève, ou mixte concernant professeur / groupe classe, professeur / élèves et élève / élève.