3.5. L’expert dispose de routines d’action totalement ou partiellement automatisées

On peut distinguer deux niveaux de routine. Certaines sont très précises, peu adaptables. Elles correspondraient aux scriptes de l’intelligence artificielle. Ces scriptes sont de nature algorithmiques. Par exemple, quand un élève se présente en retard, l’enseignant à un comportement assez stéréotypé.

Les activités plus complexes reposent sur des routines d’actions en partie seulement automatisées. Une petite partie de ces actions sont susceptibles d’adaptation à la situation. Cette adaptation répond à la question « comment je fais dans cette situation ? ». par exemple, pour expliquer une partie plus délicate d’une notion mathématique, l’enseignant déroule une certaine suite d’actions tout en prenant en compte un certain sous-groupe de sa classe qui lui sert de « groupe témoin ». Quand ce petit groupe a compris, l’enseignant passe à la suite. Quand il considère que ce petit groupe rencontre des difficultés, il propose un exercice susceptible d’aider à la compréhension. Il s’agit d’une adaptation à la routine d’actions. Ce type de routine serait donc aussi « heuristique » et non plus simplement « algorithmique » 30 .

Tochon distingue quatre formes de routine :

Les routines augmentent la souplesse et l’efficacité de l’enseignant en accroissant la stabilité des activités et en réduisant les temps d’interruptions nécessaires au traitement d’informations.

Notes
30.

YINGER R. J. (1979) Routines in teacher planning, Theory into practice 18-3 ( p 163-169)