1.2.9. Des outils mentaux pour « faire attention »

Pour l’évocation, La Garanderie propose deux outils. Le premier consiste à faire exister des images visuelles pour donner une existence spatiale à une situation externe (un texte, un problème, des événements, des objets).

Un second outil consiste à faire exister dans la conscience des mots et des phrases pour donner, une existence temporelle à une situation externe.

L’utilisation de ces deux outils est un moyen de « faire attention ».

L’outil supportant la réflexion va décrire une démarche mentale qui consiste

‘« À faire venir en évocation dans sa tête des connaissances acquises pour les confronter à des questions posées, afin de les essayer comme réponses ou comme éclairage pour les comprendre, grâce à des comparaisons dont peuvent naître des intuitions de similitude ou de différence 59  ».’

Considérer les définitions de La Garanderie comme des outils entre évoqué et sens ne limite en rien la portée de son travail, mais permet de le situer : l’évoqué visuel ou verbal n’est pas le sens, il est un pont vers le sens, et sans doute vers le langage intérieur, lui-même intermédiaire proche du sens et de l’idée, située elle hors de l’espace et du temps. Ces descriptions permettent de se servir de sa tête pour produire du sens, comme on se sert d’un outil. Il n’y a pas non plus de « visuels » ou « d’auditifs », mais des individus qui se servent plus d’un outil visuel ou plus d’un outil auditif.

La Garanderie, en donnant ces définitions descriptives d’actes mentaux qui conduisent au sens, permet de définir des outils dont le domaine d’application se situe directement dans la conscience et dont la production est aussi du domaine de la conscience. Ce sont ces outils que nous appelons des outils de gestion mentale.

Notes
59.

LA GARANDERIE Antoine, 1995, L’intuition, Bayard Éditions, Paris, page 78