3. La structure de « l’activité » selon Engeström

Engeström propose 88 une synthèse de certains des travaux de Vygotski (zone proximale de développement, le concept d’outil, de médiation ), de Leontiev (concept d’activité). Il résume ainsi le passage de la structure de l’activité de l’animal à l’être humain.

L’animal est en relation avec les autres animaux de son espèce. C’est une certaine vie sociale qui s’élabore. Mais l’animal, quand il agit seul, est aussi en relation directe avec son environnement naturel. Quand un groupe d’individus de la même espèce agit de concert, comme, par exemple, une horde de loups, c’est la survie de l’ensemble qui est en cause. Nous avons là une première schématisation de l’activité d’un groupe animal. Ce qui se passe de chaque côté du triangle a une influence sur les autres et sur les états représentés par les sommets du triangle. Il est impossible d’envisager soit un sommet du triangle, soit un côté du rectangle sans prendre en compte ce qui se passe sur les autres sommets ou sur les autres côtés. Il s’agit de la représentation d’un système en évolution constante.

Cette représentation ne convient pas pour des espèces plus évoluées qui modifieraient leur environnement en construisant, par exemple, des outils. Engeström propose le schéma suivant :

Certains singes, entre autres, se font des outils qui constituent une première médiation entre l’individu et son environnement. Une autre médiation est faite de rites, de règles de vie qui servent de médiation entre l’individu et le groupe social dans lequel il vit. Une certaine division du travail émerge aussi, par exemple pour élever les petits. Cette représentation est tout aussi « systémique » que la précédente, chaque item réagissant sur les autres, ce qui entraîne que c’est de l’ensemble qu’il faut tenir compte.

Notes
88.

ENGESTRÖM Y. (1987) Learning by Expanding an activity-theoretical approach to developmenta research, Helsinki, pp 60 et suivantes.

Disponible à : http://lchc.ucsd.edu/MCA/Paper/Engestrom/expanding/toc.htm